Céret

Publié le par Jaume Ribera

Je n'étais jamais allé à Céret auparavant. Oui, je sais: vous allez me faire remarquer que je ne suis pas souvent sorti d'Argelès ou de ses environs...  Reconnaissez quand même que la seule fois où je suis allé loin de ma cité, cela ne s'est finalement pas si bien passé (rappelez-vous mes "aventures" autour du vieux prieuré de Serrabona!...).

Vous le devinez, c'est un peu pour la même raison que j'ai été amené à me rendre à Céret: une mort suspecte sur laquelle il m'a fallu enquêter... Bon! Je ne vous en dis pas plus, car sinon Patrick va râler en disant que ce n'est pas la peine qu'il s'échine à écrire un récit à peu près cohérent de cette enquête si je dois tout raconter avant qu'il ait fini...

Alors pour ne pas lui faire de la peine, je vous parlerai ici seulement de Céret telle que je l'ai découverte...

Le vieux Céret... sans les remparts hélas

Le vieux Céret... sans les remparts hélas

J'ai eu presque envie de repartir au galop de mon grand cheval, lorsque j'y suis arrivé. C'est une cité grouillante, six fois plus peuplée qu'Argelès alors qu'elle n'est finalement pas beaucoup plus étendue. Ses remparts sont en assez mauvais état, vestiges des destructions causées par les guerres des dernières décennies. Il faut dire que Céret commande l'entrée de toute la vallée du Tech allant jusqu'au Haut-Vallespir. Un endroit très disputé...

Francisco m'a expliqué qu'elle était déjà un lieu important bien avant la conquête de notre région par l'Empire romain: il est probable en effet que son nom vient d'un des peuples locaux, les Kérètes. Même si d'après Patrick d'autres hypothèses ont été émises sur le sens de Céret. Le nom de ce peuple, lui, voulait dire "habitants des montagnes" en idiome ibère. En effet, le territoire de la cité grimpe haut sur les pentes des Albères, ce qui est le seul élément qui m'a rappelé Argelès. Mais ce qui surtout explique que c'est là qu'a été négocié (sauf pour la Cerdagne) le tracé de la nouvelle frontière franco-espagnole, après le traité de 1659.

Ce qui m'a surtout frappé durant les quelques jours que j'y ai passés est l'entrelacs de liens entre les familles d'artisans, les notables, les anciens et les nouveaux seigneurs et même les simples paysans. Des liens d'amitié, d'allégeances diverses, de parenté parfois, d'intérêts financiers ou fonciers... Tout le monde, finalement, dépend de tout le monde... Et ceci au milieu d'une profusion de gens d'église: de nombreux curés et deux communautés (très rivales) de moines pour une seule cité!
Vous imaginez l'imbroglio dans lequel j'ai dû me débattre...

J'essaierai (si Patrick me laisse faire) de vous en reparler à l'occasion. Dans cet espoir, je vous laisse contempler quatre des lieux qui ont le plus compté pour moi durant mon séjour cérétan.

CéretCéret
CéretCéret

Les reconnaîtrez-vous? Facile! Même en les imaginant 350 ans plus tôt...

Publié dans Ma région

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